Ezekiel Sylvirion

« Mon fils, tu seras la lumière qui illumine le chemin des pèlerins égarés. »
Ce sont ces mots qui guidèrent toute la vie d’Ezekiel, lui faisant prendre les armes et apprendre la magie au sein des Aërith. Comme sa mère avant lui, et son père avant elle, et comme tous les anges de sa famille. Une destinée toute tracée, un avenir déjà prometteur. De par son héritage familial, le jeune Ezekiel ne put que trouver normal de suivre le chemin de ses parents. Véritable cliché sur pattes, l’angelot se trouva fort habile au maniement des armes et particulièrement doué aux arts de la magie. En parfait accord avec sa nature céleste, la lumière élémentaire devint son pouvoir et son alliée.
Ainsi, à 19 ans, il sortit major de sa promotion et intégra les troupes régulières. A cette occasion, sa famille lui fit forger Clairéclat, une épée sanctifiée amplifiant ses pouvoirs de lumière. Ainsi paré, il embrassa sa vie martiale comme un devoir et un privilège sacré. Il participa à de nombreuses escarmouches avec des bandits de grands chemins, récupéra des chats dans des arbres, mata quelques rebellions et soigna quelques plaies. En somme, sa vie semblait banale, ainsi rien ne pouvait prédire ce jour pluvieux maudit.

Cela devait être une mission de routine. Débusquer et démanteler un repaire de bandits. Les malfrats avaient établi leur campement au flanc d’une montagne et ne représentaient pas une grande menace. C’est donc avec contingent d’une douzaine de soldats qu’Ezekiel partit en quête. Ce jour-là, des trombes d’eau s’abattaient impitoyablement sur les justiciers sans que cela n’entame leur détermination. Après tout, ce n’est pas un peu de flotte qui allait les décourager…
Peut-être alors un glissement de terrain inopiné et mortel ? Facétie des Dieux ou de la Nature, voilà dix vigoureux soldats emportés par la boue comme de vulgaires fétus de paille. Ironie du sort, Ezekiel fut le seul à en réchapper, ayant déployé ses ailes instinctivement. Et tel un phare au milieu d’une tempête, il fut aisément repéré et capturé par les malandrins qu’il était supposé lui-même pourchasser.

Et parce qu’un malheur n’arrive jamais seul, parmi les bandits, se trouvait un démoniste qui trouva en Ezekiel un excellent moyen accroître ses pouvoirs et décida donc de le corrompre, voyant en lui une nouvelle arme potentielle. La descente aux enfers pouvait commencer.
Épinglé au mur d’une cellule comme un vulgaire papillon, le sorcier lui transfusa le sang d’un démon sans états d’âmes, assistant au processus avec une fascination morbide.
Jamais, au grand jamais, le jeune ange n’avait connu pire peur, ni pire douleur qu’en cet instant présent. Le liquide maléfique était comme de du métal en fusion dans ses veines, dans son être. Tel un poison insidieux qui se répandait lentement dans son corps, il implora tous les dieux pour ne pas finir changer en ces êtres qu’il méprisait depuis toujours. Les plumes de son aile gauche s’égrenaient lentement, tel un sablier diabolique, ne laissant apparaître qu’une membrane parcheminée obsidienne. Alors que les veinules noirâtres commencèrent à atteindre son cœur, il ne put se résoudre à laisser mourir l'ange en lui.  Animé par une rage inouïe et inédite chez lui, il finit par libérer une incroyable explosion de lumière, nimbé de ténèbres, soufflant les rares forces qu’il lui restait et le plongea dans un profond coma, stoppant la propagation du sang corrompu.
Coma dont il ne sortit que quelques jours plus tard, dans un lit de l’infirmerie de la caserne des Aeriths. Là, encore un peu groggy, il écouta attentivement son sergent-chef lui expliquer comment la paire de survivants de l’éboulement l’avait trouvé et ramené avec eux. Tout au long de son récit, il perçut clairement son malaise et c’est avec appréhension qu’il lui tendit un miroir.
« Je te préviens, tu as … changé, Ezel… »
Il n’avait en effet pu choisir meilleur euphémisme. En effet, en miroir des changements profonds qu’il sentait en lui, à présent son reflet lui montrait une face qu’il ne reconnaissait pas. SA face qu’il ne reconnaissait pas. Lui-même qu’il ne reconnaissait pas…

Ainsi, toute au long de sa convalescence, il ne put que prendre conscience du profond malaise qu’il suscitait au sein de ses pairs et de ses frères d’armes. Quand les uns essayaient de ne voir que l’ange qu’il restait en lui, les autres ne voyaient qu’un hybride contre nature. Mais surtout ils lui reprochaient la mort - certes injustement- de leurs camarades.

Brisé émotionnellement et psychologiquement, par une nuit sans lune, il s’enfuit et déserta les rangs des Aeriths.
Après avoir récupérer son épée dans les décombres du repaire des bandits, il erra seul sur les routes avant de se reprendre en main et de rejoindre la guilde des Aventuriers. Après tout, n’avait-il jamais vécu que pour être utile aux autres?

Après les épreuves qu’il a subit, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’Ezekiel est un survivant. Jadis pur et innocent, il avait une vision assez idyllique et naïve de la vie. Longtemps endoctriné par sa famille et par le Conseil, il se croyait guidé par une justice divine, croyant au Bien contre le Mal.
A présent, sa vision du monde est beaucoup plus nuancée. Sa corruption démoniaque, l’ayant changé physiquement, l’a également profondément  changé psychologiquement. Distillant peu à peu dans son esprit, colère, rancœur et mépris.
Abandonné alors qu’il avait le plus besoins d’eux, il a tourné le dos aux Dieux, ne croyant plus qu’en lui-même. Loin d’être un fanatique extrémiste, il ne croit tout simplement plus en des entités qui ne répondent pas aux prières.
Après avoir frôlé la mort et la folie, et après une errance tant vagabonde qu’introspective, il marche à présent sur un fil tendu entre ses deux natures. Finalement, il est peut-être plus humain qu’il ne le sera jamais.
Ces épreuves l'ont rendu bien solitaire, assez distant avec les autres. Pour lui, il ne fait plus partie d'aucun monde, ni celui des anges, ni celui des démons. Autrefois connu pour son calme et sa discipline exemplaire, il est à présent habité par de violentes pulsions destructrices, comme si une part de lui voulait détruire ce monde comme il avait lui-même été détruit.
Bien que souvent prêt à sauver la veuve et l'orphelin, il est aussi très arrogant.
Néanmoins, s'il y a bien une chose que cette expérience lui aura apporté, c'est que le monde n'est pas aussi manichéen que les Aeriths veulent bien le faire croire et surtout qu'il est libre. Ce n'est pas seulement son corps et son esprit qui ont été brisés, mais également les chaines de sa naissance privilégiée. N'ayant connu qu'un train de vie militaire, il profite de sa liberté nouvellement acquise pour épancher une soif de découverte dont il ne se savait pas capable d'éprouver.

 

Forgée spécialement pour Ezekiel, cette lame amplifie les pouvoirs des élémentaires de Lumière. Ainsi, nimbée de Lumière, elle devient plus légère et plus maniable.
Cependant, la corruption d’Ezekiel s’est également emparée de l’arme, la rendant sensible à la Ténèbre. Ainsi utilisée, la moindre plaie laisse s’échapper la force vitale de la cible, la vidant peu à peu d’énergie proportionnelle a la gravité de la blessure.
La maitrise élémentaire d’Ezekiel est intiment liée à ses émotions. Ainsi, son pouvoir de Lumière dépend de sa combattivité et de sa volonté de faire le bien. Inversement, la maitrise des Ténèbres dépend de sa malveillance et l’envie de blesser. Il peut naturellement utiliser les deux mais son état d’esprit contribue en majeur partie à la puissance de sa magie.

L’Ange
• Lumen Salvatore : Ezekiel utilise la Lumière pour la Vie. D’un doux éclat doré, il peut guérir les blessures physiques.  De la simple coupure à la fracture ouverte, il peut quasiment tout guérir à la force de sa volonté. Consomme de l’énergie proportionnellement à la blessure, peut entrainer une perte de conscience.
• Lumen Bellatore : Magie offensive d’Ezekiel, elle consiste en de puissants rayons lumineux concentrés. Très rapides, ils demandent autant d'énergie que de donner un coups de poing physiquement. Consomme rapidement l'endurance. (genre comme ça)

Le Démon
• Umbra Perfidi : souvent utilisés à court et moyenne portée, Ezekiel invoque des ombres vivantes, aspirant la force vitale de ce qu’elles touchent. Souvent utilisés sous forme de griffes, elles s’avèrent particulièrement dangereuses, tant pour ses ennemis que pour lui-même, leur utilisation abusive le faisant trop sombrer du côté démoniaque.